« Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui »
 

Ce proverbe qu’on vous a sûrement rabâché pendant toute votre scolarité illustre un problème vieux comme le monde : notre tendance à vouloir remettre à plus tard ce qui nous apparaît comme difficile ou stressant.
De nombreuses expressions de langage traitent du phénomène, mais il est décrit par un mot: la procrastination. Longtemps considérée comme une incapacité à gérer son temps , voire comme un défaut de caractère, la procrastination est depuis une vingtaine d’années au centre de l’attention des psychologues.
Pour cause, son explosion parmi les jeunes générations dans une société qui se veut de plus en plus productive.
Il peut alors être difficile de démêler tous ces messages. Et de nombreuses questions finissent par se poser à nous .
Est-ce que je procrastine? Quel type de procrastinateur suis-je? Ai-je raison de procrastiner ? Dois-je à tout prix arrêter?

La procrastination

Définition
En effet, selon Wikipedia , par exemple, la procrastination « désigne la tendance pathologique à systématiquement remettre au lendemain quelques actions ».
Un auteur, lui au contraire, explique que remettre une tâche au lendemain n’est pas forcément synonyme de procrastiner. En tout cas, cela ne suffit pas à définir la procrastination (c’est une condition nécessaire mais non suffisante). En effet, si l’on a repoussé cette action parce que quelque chose de plus urgent et important est survenu, il ne s’agit pas de procrastination.
La procrastination, c’est repousser quelque chose et ressentir une réponse émotionnelle qui se traduit par un sentiment de culpabilité ou d’anxiété .
En outre, procrastiner implique ressentir ce report comme irrationnel : on sait que le moment pour agir est maintenant et pourtant on fait tout sauf cela.
En effet, cela veut tout d’abord dire que ne pas effectuer une action à la date que l’on s’est fixée ne signifie pas forcément procrastiner . Si une autre tâche imprévue mais plus importante et nécessitant une action immédiate se présente à nous, la faire avant l’action initialement prévue est tout simplement logique et normal.Ce que j’en déduis c’est que, dans un tel cas, il est inutile de se reprocher d’avoir remis cette action à plus tard : c’est contre-productif et, surtout, cela pourrait nous pousser à réellement procrastiner par la suite.

La procrastination

Procrastination de situation VS Procrastination Pathologique

Nous ne sommes pas tous égaux face à la procrastination. Pour la majorité d’entre nous (80%) , il s’agit d’un phénomène passager qu’on expérimente lorsque l’on est confronté à une tâche jugée particulièrement difficile. Les psychologues appellent cela la procrastination de situation.
Concernant les 20% restant, le tableau est un peu plus noir. Pour les procrastinateurs chroniques, remettre à demain est une vraie pathologie. N’importe quelle tâche rédhibitoire se voit repoussée. Systématiquement. Et cela peut mener à vivre un véritable calvaire, dans ses relations ou au boulot.
Ces deux profils de procrastinateurs ont des symptômes similaires, mais les causes de leur procrastination sont très différentes.

Profiter de la procrastination pour développer sa créativité
La procrastination n’est peut-être pas idéale pour la productivité, mais elle a
des vertus prouvées en ce qui concerne la créativité. Mettre une tâche en pause, prendre un vrai break et revenir avec des idées nouvelles est bien plus efficace que de rester devant son travail, la tête entre les mains, en laissant le stress monter.
Si vous pratiquez un métier ou une activité créative, cela a dû vous arriver des dizaines de fois: nos meilleures idées arrivent lorsque l’on s’y attend le moins. Dans ces cas-là, la procrastination n’est pas forcément votre ennemie, elle est même plutôt recommandée (toutes mesures gardées).

 

Êtes-vous arrivé à procrastiner? 

Parlez-nous de comment avez-vous gérer cela? 

 

La procrastination
Retour à l'accueil